Talk time : Dans la peau d'un follower

En ce moment je m'interroge beaucoup sur l'impact qu'ont les réseaux sociaux sur nous. Nous les lambdas, les followers assumés.

Je dirai qu'il y'a deux catégories de followers :

- ceux qui aspirent à devenir influenceurs

- ceux qui se contentent de follower : les followers assumés. 

En observant les réactions à chaud sur l'accouchement de Nabilla j'ai réalisé à quel point il est difficile d'être un follower. 

Eternel guetteur, voyeur rêvant secrètement d'être démasqué. 

Le follower est cet être qui n'attend rien d'autre qu'un peu de reconnaissance de cette personne qui ( sans qu'il ne sache comment) a pris tant d'importance pour lui.

Il parlera de modèle, d'inspiration quand trop souvent il s'agira de manipulation et d'adoration.

Le follower guette chaque post, snap, story avec tellement d'avidité qu'en creusant on ne serait pas surpris que sa dépendance soit proche de celle que procure la drogue. 

Il connait son influencer sur le bout des doigts : situation amoureuse, familiale, date de naissance, ville, goûts musicaux, film préféré, projets, aspirations, outfit of the day. il le/la connait si bien qu'il pense "qu'ils se connaissent". 

Alors, quand le follower croise en route l'objet de ses attentions, il se comporte avec lui comme s'ils était de vieux amis ( grave erreur). 

Le follower vit une relation à sens unique assumée mais oublie parfois que l'influencer n'a de son côté aucun lien aussi exclusif avec lui. 

L'influencer ne dit pas "tu" mais "vous". Il ne s'adresse pas à lui mais à eux. Il ne connait pas sa vie, sa ville, son age ou ses aspirations. Il partage son quotidien comme la tv partage les films. Il a ses amis, sa famille et même si ses followers font partie de sa vie, ils sont un tout et non des individus. L'influencer n'a ni le temps ni les moyens de tous les connaitre. 

Le follower, dans le fond le sait bien et l'accepte. Et pourtant... trop souvent il l'oublie. 

Sur la photo de l'article, le bijou vient de Xalani

Le pull : American vintage

Make up : Manuela clierxter